
Au douzième étage de la tour vit un insomniaque
A minuit, à trois heures, à cinq heures
Son minuscule appartement est éclairé
Depuis la fenêtre du mien
A minuit à trois heures à cinq heures
Je lui murmure des mots de nuit
Dans la solitude du monde noir
Les étoiles dessinent un chemin
Sur la voûte céleste
Nous écoutons le souffle des fantômes
Le bruissement de la ville confinée
Le chant de l’oiseau perdu
Nous livrons nos corps à la paix de l’ombre
Jusqu’à ce que nos plaies se dissolvent
Dans l’oubli de nous-mêmes
C’est alors que surgit la créature
La fille des secrets de Lune
Elle fuira avant l’aurore
Nous laissant seuls avec le jour