
Le monde saturé s’est tu et soudain
Le silence a repris ses droits, ou plutôt
Les sons jusqu’ici étouffés par la clameur humaine :
Le chant des oiseaux
La brise chahutant la frondaison des arbres
Le souffle de la terre
Les hommes sont rentrés chez eux et soudain
La lagune est redevenue claire
L’air a retrouvé sa pureté
Le ciel a brillé plus bleu
L’océan s’est fait bonace
Les hommes ont disparu et partout
Les merles les renards les rongeurs
Les loups les dauphins les ours
Jouissent d’une courte pause
Délivrés de la vile espèce
Notre enfermement
Est leur liberté.
(Photo : un renard sur les marches de la BNF, à Paris.
Crédit : Boreales–winds–TMFS)